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Vincent Lindon

Type de projet

Film

Date

20 Novembre 2024

Emplacement

France.


Un homme seul, en route, face à une décision qui peut changer sa vie: dans « Le Choix », Vincent Lindon impressionne à nouveau par sa sobriété et sa justesse.

Rencontre.


Vous conduisez réellement ,la voiture n'est pas, contrairement à l'usage sur les tournages, tractée par ce qu'on appelle une « voiture travelling.. »

Je joue mieux dans une voiture si elle roule vraiment. Si elle est tractée, une part de mon cerveau me dit: « Elle est tractée. » Moyennant quoi je suis contrarié et tenté d'en faire trop pour donner l'illusion de conduire réellement.

Votre personnage, Joseph Krauss, cherche à résoudre une grave crise personnelle avec dignité. S'il avait été un salaud, auriez-vous fait le film?

Quand un scénario est très bien écrit, tout est acceptable. Dans«La Liste de Schindler», le rôle de Ralph Fiennes, l'officier SS, un monstre, est passionnant, car il est très bien écrit.Un personnage ignoble ne peut supporter d'être mal écrit, ou grossièrement écrit, car d'une certaine manière, il devient encore plus répugnant.. Je pourrais tout à fait accepter d'incarner un sale bonhomme, et certainement pas pour le jouer avec sur-plomb, ou ironie: si on introduit cette distance, on n'incarne pas. Quand j'accepte un rôle, j’y vais à fond.

Confronté à un cas de conscience, Joseph veut absolument agir de manière exemplaire, au risque de tout sacrifier.

C’est le signe qu’il n'est pas très aligné avec lui-même. Quand on se comporte bien, on ne court pas après l'exemplarité.
Les gens très soucieux d'avoir l'air vertueux, c'est louche, ça veut dire qu'ils n'ont pas toujours été impeccables.

C’est aussi l'histoire d'un homme qui se construit contre son père…

C'est l'histoire du monde depuis 2000 ans! Les enfants se construisent avec ou contre leurs parents, et plutôt contre. Les garçons contre le père en particulier. Tous les parents pèsent sur leurs enfants, qui eux-mêmes vont peser sur leurs enfants... J'ai constaté une chose autour de moi: le père est souvent l'ennemi, et le grand-père, en revanche, la figure aimée et bienveillante.

« Plus j'ai de choses à dire, moins j’ai envie de m’exprimer ».

Le tournage a été court, sept nuits, en petite équipe. Votre personnage
moins j'ai envie échange avec les autres personnes de m'exprimer »
nages uniquement via des conversations téléphoniques. Comment vous êtes-vous adapté à ce dispositif atypique?

Régulièrement, en interview, les journalistes me posent des questions auxquelles non seulement je ne sais pas quoi répondre, mais que je ne me suis jamais posé, heureusement d'ailleurs. Quand je fais un film, c'est très intuitif. Mon rapport au cinéma est organique. Je n'analyse pas. Je lis le scénario, et, selon mon ressenti, j’y vais ou j’y vais pas. Le cinéma c’est comme l’amour, le coeur commande.
Qu’attendez vous de la direction d'acteurs?
On dit « diriger les acteurs », mais le véritable enjeu, c'est de bien les choisir. Si l'acteur ou l'actrice est bien choisi, une immense partie du travail est faite. Avec les cinéastes, je parle beaucoup des détails, du concret. Les discours psychologiques, philosophiques, ne m'intéressent pas.

Joseph Krauss supervise un énorme chantier. Dans votre filmographie, vous incarnez des personnages très ancrés dans le réel...
Dans mes rôles, j'essaie d'être un porte-parole, d'être « les hommes », d'être monsieur tout-le-monde. Ce qui m'enchante, c'est quand, dans la rue, des gens me disent qu'ils se sont reconnus en moi.

Revoyez-vous vos films:
Jamais! Je déteste me voir à l’écran.

Projetez-vous de passer un jour à la réalisation?

Non. Je suis sans doute trop orgueilleux pour cela. J'ai trop peur de mal faire. Si c'est pour passer deux ans et demi de ma vie à faire un film moyen, «pas mal» comme on dit po-liment, ça ne m'intéresse pas. Et comme il y a zéro chance que je fasse
«Citizen Kane»...
Pourtant, on sent que vous avez beaucoup à dire…

Plus j'ai de choses à dire, moins j'ai envie de m'exprimer. T'accorde moins d'interviews depuis quelques années. Je reste chez moi. Il ya tantde talk-shows, d'émissions...
Si je vais à une émission de télévision, à la seconde où j'entends les animateurs me dire, entre deux ricanements, « on a adoré le film, vous êtes incroyable ! », j'ai juste envie de dire . «stop», ou « vous avez dit exactement la même chose à votre invité hier, et vous direz la même chose à votre invité demain»...
Parfois j'aimerais pouvoir, en direct, me tourner vers les Français et leur dire: « Vous savez, tous ces numéros, je n'y crois pas, je ne suis pas dupe.»

«Le Choix» de Gilles Bourdos. Durée: 1h 17.
Sortie en salles mercredi.


Voyage au bout de la nuit.

Un homme en fuite. Ou en route vers sa vérité. Un soir, Joseph Krauss (Vincent Lindon), ingénieur, décide de lâcher l'imposant chantier dont il a la charge, et de quitter sa famille. Il s'échappe, en voiture, réquisitionné par une crise personnelle dont les ressorts se dévoilent petit à petit au spectateur. Unité de lieu (habitacle d'une automobile), de temps (une nuit), un seul personnage à l'écran: dans « Le Choix», sixième long-métrage de Gilles Bourdos («Renoir»), remake du film britannique «Locke», l'énergie, la tension viennent du récit. L'histoire rebondit sans cesse. Elle progresse au grés des conversations téléphoniques qui se multiplient entre l'ingénieur en déroute à ses proches. Enfants, épouse, col-lègues... Ce film sous pression, dense (à peine une heure vingt) décrit, c'est assez passionnant, un homme ambigu, piégé par son obsession de la vertu de la perfection.

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